La perception | Ce que nos yeux voient… et ce que notre esprit décide

La perception, ce n’est pas simplement ce que l’on voit. C’est ce que l’on interprète. Ce qu’on ressent. Ce que notre cerveau fabrique à partir d’un mélange subtil de sensations, d’émotions, d’expériences passées… et parfois même de nos peurs ou de nos rêves.

Une réalité bien plus subjective qu’on le pense

On croit souvent que ce qu’on perçoit est la réalité. Mais la vérité, c’est que chacun vit une réalité différente, parce que chacun perçoit à sa manière. Deux personnes peuvent assister à la même scène, entendre les mêmes mots, et pourtant en ressortir avec des impressions totalement opposées. Pourquoi? Parce que leur perception est filtrée par leur vécu, leur humeur du moment, leur cadre de référence.

Par exemple, un commentaire banal peut être pris comme un simple fait par l’un, mais blessant par l’autre. Non pas parce que le mot était «objectivement» méchant, mais parce que la perception de chacun colore le message.

Les filtres invisibles

Nos perceptions sont influencées par une foule de choses invisibles : nos croyances, notre éducation, nos attentes, nos insécurités. Imaginez que vous portez des lunettes légèrement teintées. Tout ce que vous voyez est influencé par cette teinte — sans même que vous en soyez toujours conscient.

C’est pourquoi il est si important de prendre du recul. De se poser la question : est-ce que je vois la réalité telle qu’elle est… ou telle que je la ressens?

Et si on changeait de lunettes?

Changer de perception, ce n’est pas nier ce qu’on ressent. C’est s’ouvrir à d’autres façons de voir. C’est reconnaître que mon interprétation n’est pas forcément la seule possible. Parfois, un simple changement de perspective peut transformer un malentendu en discussion, un obstacle en opportunité, ou une peur en apprentissage.

On ne contrôle pas toujours ce qui nous arrive, mais on peut apprendre à apprivoiser notre manière de le percevoir.

Percevoir, c’est créer

La perception, au fond, c’est un acte de création. Ce n’est pas passif. C’est actif. Nous participons, chaque jour, à la construction de notre réalité. Et si cela peut être vertigineux… c’est aussi terriblement libérateur.

Alors la prochaine fois que vous vivez une situation inconfortable, demandez-vous : et si je changeais d’angle?